Le déminage est le processus d’élimination des mines ou d’armes à sous-munitions d’une zone. Le déminage est la détection de ces mines, puis leurs enlèvements. On distingue deux types de déminage, le déminage militaire et le déminage humanitaire. Notre ONG est spécialisée dans le déminage humanitaire.
Les mines antipersonnel et les armes à sous-munitions
Les mines antipersonnel
Ce sont des mines conçues pour être placées sous ou sur le sol et qui explosent du fait de la présence, de la proximité ou du contact avec une personne.
Les armes à sous-munitions
Les armes à sous-munitions sont des bombes qui s’ouvrent dans les airs et répandent un grand nombre de sous-munitions explosives sur de très larges zones pouvant représenter jusqu’à plusieurs terrains de football. Les sous-munitions qui n’explosent pas à l’impact se transforment de facto en mines antipersonnel, et peuvent donc exploser au contact humain.
Des millions de mines antipersonnel et de restes explosifs de guerre incluant les sous-munitions « dorment » dans les champs ou le long des routes de plus de cent pays et territoires. Qu’elles soient sous ou sur le sol, ces deux types d’armes sont incapables de distinguer un soldat d’un civil. Elles tuent ou mutilent de manière non-discriminée durant des décennies après la fin d’un conflit.
Une explosion de mine ou de sous-munition peut tuer, aveugler, brûler, arracher un ou plusieurs membres ou causer encore bien d’autres blessures graves requérant pour la plupart des soins à vie. Les survivants d’accidents de mines et de restes explosifs de guerre sont évalués à près de 500.000 personnes dans le monde, et ce nombre continue d’augmenter chaque année.
Les mines antipersonnel et les restes explosifs de guerre représentent des barrières meurtrières pour le développement, empêchant les communautés d’exploiter leurs terres, bloquant la reconstruction post-conflit et mettant en danger les réfugiés qui regagnent leurs foyers. Déminer les terres pour les rendre sûres et exploitables est un travail de longue haleine, qui plus est dangereux et extrêmement coûteux.
Le Traité d’interdiction des mines
Le Traité d’interdiction des mines fournit le seul cadre juridique qui permet d’assurer que les mines antipersonnel ne seront plus jamais utilisées et que les conséquences de leur usage passé seront traitées. Il interdit l’utilisation, la production ou le commerce des mines, requiert la destruction des mines stockées endéans les quatre ans de l’adhésion au Traité, le déminage des zones affectées endéans les dix ans, ainsi que l’assistance aux victimes. Il requiert également le contrôle de la conformité quant à ses obligations, notamment aux travers de rapports annuels et de réunions régulières de ses Etats membres.
A ce jour, 80% des Etats du monde sont légalement liés par le Traité. Beaucoup d’Etats qui n’y ont pas adhéré se conforment cependant aux règles qu’il édicte et ont de ce fait cessé d’utiliser ou de produire des mines antipersonnel. Le Traité d’interdiction des mines contraint les Etats parties à déminer et rendre à nouveau exploitables de larges étendues de terre, à sensibiliser les communautés affectées par les mines aux dangers que représentent ces armes, à fournir une assistance aux victimes de mines, et à détruire les millions de mines stockées, s’assurant par-là qu’elles ne seront plus jamais utilisées. Les utilisateurs de cette arme sont aujourd’hui réduit à une poignée et sont toujours plus stigmatisés.
La Convention sur les armes à sous-munitions
La Convention sur les armes à sous-munitions a été ouverte à la signature le 3 Décembre 2008 à Oslo, Norvège. 30 Etats doivent maintenant la ratifier pour qu’elle entre en vigueur et devienne légalement contraignante.
La Convention sur les armes à sous-munitions interdit l’usage, la production, le stockage et le transfert des bombes à sous-munitions et oblige les Etats à déminer leurs terres affectées endéans les dix ans de l’adhésion, détruire les stocks endéans les huit ans ainsi qu’apporter une assistance significative aux survivants, leur famille et communauté.
La Convention sur les armes à sous-munitions s’est inspirée des mêmes impératifs humanitaires que le Traité d’interdiction des mines : empêcher de graves conséquences humanitaires causées par certains types d’armes conventionnelles non-discriminantes et s’attaquer à leurs effets post-conflit au travers du déminage et de l’assistance aux victimes.
Renseignements additionels:
Observatoire des mines: www.lm.icbl.org
Coalition contre les bombes à sous-munitions : www.stopclustermunitions.org
Bibliomines, bibliothèque francophone sur l’action contre les mines et les restes explosifs de guerre: www.bibliomines.org