672 PARCELLES DEBLAYEES ET DEPOLLUEES DANS LA ZONE DU LYCEE DE LA REVOLUTION

Une des parcelles déblayées et dépolluées par Demeter.
C’est Michel Rathqueber, président-directeur général de l’ONG Demeter (Déminons pour la vie), qui l’a annoncé le 31 août au cours de la cérémonie de la fin des première et deuxième phases de l’opération déblaiement et dépollution du secteur B et de remise des diplômes à tous ceux qui ont travaillé avec cette ONG.
Commencées le 9 mars, les première et deuxième phases de l’opération de déblaiement et dépollution du secteur B partant du lycée de la Révolution jusqu’au goudron ont pris fin le 31 août. Une troisième et dernière phase va débuter le 3 septembre pour prendre fin à la fin du mois d’octobre, voire début novembre.
Pour mener à terme ces deux premières phases qui consistaient à déblayer et dépolluer toutes les maisons sinistrées autour du lycée de la Révolution, Michel Rathqueber a travaillé avec 20 civils et 30 militaires. Dressant le bilan de l’opération, Michel Rathqueber s’est dit très satisfait du travail des opérateurs : « L’opération s’est bien déroulée. Nous avons dépollué 672 parcelles qui représentent des milliers de mètres carrés, évacué à peu près 360 engins non explosés avec 5 à 6 000 petites munitions et plus de trente tonnes de gravats ».

Les démineurs et déblayeurs des deux premières phases.
Ghislain Dobet, chef du bloc et agent de Demeter durant cette opération, a expliqué la progression du travail avant d’entrer dans une parcelle : « Lorsqu’on arrive dans une parcelle, on nettoie d’abord l’extérieur. Ensuite, on crée un passage avant d’entrer dans la maison et la vérifier. Nous n’avons subi aucun incident, mais le travail était très pénible. La population peut être sûre que le travail a été bien fait ».
Pour Anne Fumey Hilly, consul du royaume des Pays-Bas au Congo, l’opération est une réussite : « Je suis venue en tant que consul des Pays-Bas, parce que mon pays a appuyé le Congo dans le dossier du drame du 4 mars. On a essayé d’apporter un appui financier d’abord par la société néerlandaise Diming qui nous a permis d’identifier les dépenses et par l’ambassade du royaume des Pays-Bas, car l’ambassadeur a fait lui-même la descente sur le terrain, et a constaté qu’il était nécessaire de participer à la reconstruction. Voilà pourquoi nous avons accordé un financement. Je suis impressionnée par le travail fait, à la fois par les militaires, des professionnels, et la société civile ».
Notons que les autres ONG engagées dans le déminage et la dépollution, telles que Handicap International et Mag, s’attellent à terminer leur tâche.
Bruno Okokana